News from the kiln

「texte original en français plus bas」

I spent the months of December, January and most of February testing a half-porcelain (半 磁器, fired at 1230 °) decorated with oxides.

Porcelain requires a very specific technique :
- on the lathe where its plasticity requires a particular precision of the hands
- but also during the trimming in order to make the pieces thin and regular: porcelain imposes symmetry.

How then to give aji, the trace of the presence of a mature man's hand, to a material which imposes on him the antipode of his universe?
By decorating with a brush.

Problem: this type of intervention also requires a specific technique that cannot be improvised. Only years of practice, just like playing an instrument, frees the hand.
There's no shortcut : if the ceramist wants to draw, he must spend the required time learning how to draw...

Hence these weeks of frustration creating unworthy pieces... while of course, finding other specific ceramist's problems: preparation of oxides (concentration, colors), their harmony with a transparent glaze to avoid bubbles.


From the three kiln tests, only a few pieces remains :
- a chawan decorated with ume motif
- a small round cup for black, smoked or fermented tea.
- a very open bowl of small capacity which is perfect for high-mountain green Taiwanese oolongs.
I would be sad to see them go because I use the last two on a daily basis.
But those interested can contact me.

Thanks to porcelain for teaching that it is not for me. At least not yet.

from Kyoto

kuma

J'ai passé les mois de décembre, janvier et l'essentiel de février à tester une demi-porcelaine (半磁器, cuite à 1230°) décorée d'oxydes.

La porcelaine demande une technique spécifique. À la fois au tour où sa plasticité requiert une précision particulière des gestes, mais également lors du trimmage afin de rendre les pièces fines et régulières : elle impose la symétrie.

Comment alors donner de l'aji, la trace d'une présence de paluche d'homme mature, à une matière qui lui impose l'antipode de son univers ?
Par la décoration au pinceau.

Problème : ce type d'intervention requiert elle-aussi une technique spécifique qui ne s'improvise pas. Seule la pratique sur des années, exactement comme la pratique d'un instrument de musique, permet de libérer la main.
Si le céramiste veut dessiner, il doit passer le temps requis à apprendre à dessiner.

D'où ces semaines de frustration à créer du médiocre et de l'insatisfaisant. En tombant bien sûr sur des problèmes techniques de céramistes : préparation des oxydes (concentration, couleurs), accord de ces derniers avec un émail transparent pour éviter les bulles.

Des trois cuissons de tests, seules quelques pièces restent.
- un petit chawan décoré au motif d'ume
- une petite tasse ronde à tenir dans ses paumes pour du thé noir
- un bol très ouvert de petite contenance qui est parfait pour des oolong taiwanais verts de haute-montagne.

J'aurai de la peine à les voir partir quand j'utilise les deux derniers au quotidien.
Mais les personnes intéressées peuvent me contacter.

Merci à la porcelaine de m'avoir appris qu'elle n'était pas faite pour moi. Au moins, pas pour l'instant.

kuma (Kyoto)